Le jeudi 3 novembre c’était la rentrée des vacances de la Toussaint, c’était surtout l’occasion de dire Non au Harcèlement. Avec plus de 700.000 enfants harcelés (dont les cyberharcelés) à l’école, cette journée de prévention était importante afin d’informer et sensibiliser enfants, parents … impacter le grand public.

Bien que les cas de harcèlement au collège seraient en baisse de 15 % (et plus de 30% dans les classes de 6eme) il faut prendre ces chiffres avec précaution : beaucoup d’enfants n’osent pas parler et les chantages physiques diminuent au détriment des attaques via les réseaux sociaux – qui ne sont souvent pas visible par les parents.

Une journée importante pour le bien être de nos jeunes évoquée dans l’enceinte scolaire et également dans beaucoup de médias, les rédactions proposant témoignages, enquêtes, chroniques. on aurait presque eu une impression de consensus.

Non au harcèlement – Liker, c’est déjà harceler par EducationFrance
Presque …

Hanouna est arrivé

Jeudi 3 novembre, journée pour dire #nonauharcèlement donc, arrivait le soir en prime « La grande rassrah » une nouvelle et Xième émission de Cyril Hanouna à base de caméras cachées dont une particulièrement malsaine.

Résumé – Hanouna fait semblant de commettre un homicide involontaire, (l’acteur jouant la victime gisait le crâne sanguinolent), il demande alors à Matthieu Delormeau d’endosser ce drame (pour ne pas mettre en péril sa carrière) qui se retrouve seul avec la victime qui s’est entre temps relevée. Ce dernier choqué, en pleurs a voulu appeler la police. Pendant dix minutes, j’ai cru que j’avais un homicide involontaire sur les bras, que j’allais prendre cinq ans de prison… », a-t-il expliqué. « J’ai explosé en sanglots dans la voiture » pensant même donner sa démission. Summum de cette histoire, il n’a appris que le lendemain qu’il s’agissait en fait d’une caméra cachée.

La banalisation de l’humiliation chez Hanouna est monnaie courante : insultes et nouilles dans le slip envers Matthieu Delormeau (encore lui), affaire du décolleté, « blagues » graveleuses envers ses chroniqueurs ne sont que des exemples parmi tant d’autres. Avec une défense allant jusqu’à la victimisation et criant au complot de la presse entière (à mon avis sauf télé 7 jours) à son égard. «En fait, il faut qu’ils sortent un peu, qu’ils aillent voir des gens, qu’ils échangent un peu, qu’ils arrêtent de rester entre eux. En fait, ils ne comprennent pas que les jeunes d’aujourd’­hui ne font que de se char­rier, de s’amu­ser, de se vanner… C’est aussi ce qu’on fait ici.».

Si Mr Hanouna comprend bien la jeunesse alors …

Jeudi 3 novembre il fallait dire non au harcèlement mais c’était aussi la normalisation de l’humiliation.